La ligne rouge a été franchie vendredi soir, 17/06/2011, par le Maire de Puteaux et son fils, Vincent Franchi, au dernier Conseil Municipal. Alors qu’il n’avait même pas pris la parole, Bruno Lelièvre s’est fait interpeller violemment par le Maire, sur ses absences, son blog …
A la fin du conseil, lors d’une question posée par Christophe Grébert sur le rôle des délégués de quartier, le Maire, Madame Ceccaldi-Raynaud, change soudain de ton et de sujet pour interpeller Bruno Lelièvre sur un tout autre sujet, en lui demandant si, lui, avait fait le compte rendu de son travail d’élu, insistant sur une absence de plus d’un an, raillant son blog qui n’est plus mis à jour … La soudaineté de l’attaque, son intervention manifestement préparée, laisse d’abord pantois les élus de l’opposition. Puis Bruno Lelièvre demande la parole pour répondre, ce qui lui est refusé, avec virulence, par le Maire, avec un « je vous interdis de répondre (sic). » Des élus de la majorité se mettent ensuite à crier, hurler et huer Bruno Lelièvre qui cherche toujours, dans ce chahut, à prendre la parole.
Bruno Lelièvre, devant l’impossibilité de parler, se lève, se dirige vers l’estrade où siège le Maire pour lui parler et Vincent Franchi, conseiller de la majorité, arrive à grandes enjambées pour les rejoindre : il menace, invective Bruno Lelièvre, jusqu’à l’estrade où il est alors ceinturé par des amis-conseillers de la majorité qui tentent de le calmer en lui disant de « faire gaffe, parce qu’il y a des journalistes dans la tribune publique ! ».
Ce personnage, élu Conseiller Général lors des dernières élections, dans les pas de « maman », nous dispense régulièrement, en Conseil Municipal, ses grognements, bruits d’animaux, cris en tous genres, lors des interventions des conseillers municipaux d’opposition pour couvrir leurs paroles. Il a encore montré, cette fois, le niveau et la tenue qu’il donne à ses fonctions !
Son comportement aurait pu se transformer en violence s’il n’avait été arrêté à temps par ses pairs.
Je suis révoltée par cette échauffourée provoquée par le Maire, qui a cherché l’incident. C’est inadmissible de refuser la parole à l’élu incriminé comme elle l’a fait, abusant de l’autorité que lui confère son statut de Maire.
C’est inadmissible que le Maire n’incarne pas les valeurs de tolérance et de respect de ses conseillers municipaux, jetant des critiques en pâture sur un élu alors qu’elle sait que les membres de sa majorité sont toujours prêts à s’enflammer, son fils encore plus que les autres. Je suis interloquée également qu’aucun élu de la majorité n’ait le courage, la lucidité, la liberté pour s’opposer à ces pratiques, entrainé dans une posture où tout le groupe fait corps et où tout semble permis, galvanisé par quelques meneurs et n’osant aucune prise de position personnelle.
Un rappel à l’ordre par le Préfet est nécessaire, il reste encore trois années de mandat. Ce climat délétère est néfaste aux débats et contraire à l’intérêt des citoyens. Ces attaques personnelles sont intolérables. J’en appelle à la raison et aux valeurs fondatrices de notre République.
Evelyne Hardy
Conseillère Municipale Indépendante