Depuis longtemps nous le disions. Cette revue est trop riche, trop luxueuse, trop de photos, trop volumineuse, pas assez pratique, pas assez d'informations... Preuves à l'appui. Annie Keszey s'est livrée à une analyse comparative avec les revues de 8 autres villes, de tailles comparables, de tous bords politiques. Edifiant.
Novembre 2008.
Comparaisons entre 8 journaux communaux de septembre 2008. Chapitre 1
1: « Puteaux Infos » journal de la ville de Puteaux- 2 : « Kiosque » ville de Grasse- 3 : Journal de la ville d’Angoulême- 4 : « Compiègne, notre ville »- 5 : « Le Griffon » Saint- Brieuc- 6 : « Valenciennes Infos »-
7 : « Le 11ème (arrondissement de Paris) en mouvement »- 8 « A Paris ».
1 : 42 000 habitants, environ. 2 : 49 000 hab. 3 : 41 000 hab. 4 : 42 300 hab. 5 : 47 000 hab. 6 : 43 000 hab.
7 : 150 000 hab. 8 : 2 153 600 hab.
Les 6 premières villes ont des populations comparables. Elles ont été choisies au hasard.
Téléchargement tableau_comparatif_de_journaux_municipaux.xls
Comparaisons entre les Journaux: Le journal de Puteaux est entre 2 et 5 fois plus lourd que ceux des autres villes. Le papier est le seul à être, à la fois, glacé et épais (non recyclé ?). Les nombres de photos et de photos du Maire sont très élevés. La place d’expression attribuée à l’opposition est la plus réduite, après Grasse qui n’a pas de tribune (cette tribune sera restaurée en décembre). Tous les journaux sont téléchargeables et Paris, a, de plus, une version audio intégrale.
Observations particulières.
Le « Griffon » de Saint Brieuc contient une demi page préparée pour écrire au Maire, avec l’adresse rédigée. Le « kiosque » de Grasse propose des rencontres avec le Maire certains lundis, à l’Espace Projet, sur des thèmes. Le Maire de Compiègne était joignable directement par téléphone le lundi 8/09, entre 8H30 et 9H30. Le Maire de Puteaux était à l’écoute le 8/09 , de 18 H à 19H30, Square Léon Blum et un dialogue est possible avec les conseillers municipaux , par messagerie, de 18H à 20 H.
La relative modération du journal de Compiègne, par exemple, et la place accordée à l’opposition, ne nuisent pas au maire UMP élu et réélu depuis 1987.
On peut supposer que les publicités distinctes du contenu du journal, diminuent le prix de la publication, de même que la périodicité bimestrielle.
Le thème de l’école dans ces journaux de rentrée.
Ces villes ont de nombreuses pratiques semblables :
- Travaux de modernisation, constructions neuves (ex : résidence étudiante écologique à Compiègne)…
- Equipements technologiques (Grasse, pionnière, équipe 10 écoles en tableaux blancs informatisés interactifs et un premier tableau identique équipe une classe de Saint Brieuc).
(M Alain Madelin, chargé de produire un rapport sur la fracture numérique, en fait un outil scolaire privilégié)
- Restauration scolaire équilibrée avec repas à thèmes et coûts modulés (l’Opposition dénonce l’augmentation sensible des prix des repas à Compiègne).
-Activités culturelles variées, le midi et après la classe, sorties dans les musées et les théâtres.
-Accueils avant l’école, avec une tendance à augmenter l’amplitude pour aider les parents
(passages à 7H30, à Saint-Brieuc et à 19 H à Angoulême). La ville de Puteaux accueille les enfants de 7 H à 19 H.
Ces villes pratiquent aussi des soutiens scolaires :
- Soutiens aux devoirs du soir.
- Stages gratuits de mise à niveau pendant les vacances,
Quelques villes ont des initiatives qui les distinguent :
-L’engagement de Paris et de Saint Brieuc dans le projet national « Réussite pour tous » à partir d’une fondation d’étudiants bénévoles, encadrés, travaillant à domicile, gratuitement. Les parents sont impliqués dans l’encadrement. (Cette implication est en extension à partir d’expérimentations telle que celle de l’Académie de Créteil sur le « coaching » de parents d’élèves).
- Le dispositif bis d’accompagnement des élèves handicapés de Grasse.
- L’enseignement de l’Anglais, à Puteaux. (Le seul Anglais enseigné à l’école ne permet pas, ultérieurement, l’entrée dans les Grandes Ecoles.)
-Le dispositif (essentiel) de Paris de « coup de pouce à la lecture ». Savoir bien lire, c’est pouvoir réussir.
-Quant à Valenciennes, le projet éducatif global de la ville vient d’être établi, avec tous les acteurs.
Cette dernière commune pourra peut-être, mieux que d’autres, évaluer sa politique éducative et juger de la pertinence de ses investissements. La question des évaluations de toutes ces pratiques reste, en effet, posée.
Le chapitre 2 concernant Puteaux et d’autres villes sera publié en décembre.
Annie Keszey